Un jour, un thérapeute que je consultais me dit : « tant que tu n’accepteras pas ta colère, non seulement tu vas rester prise avec mais elle va s’amplifier. » À l’époque, la leçon a eu du mal à passer. Je n’étais pas prête à laisser aller cette émotion qui me mettait à l’envers.
À force d’expériences et de recherches, j’ai finalement compris le message et j’ai vu par surcroît à quel point je pouvais être mon propre handicap à mon éveil spirituel. J’ai réalisé que j’étais beaucoup plus que ce que je pensais être et que mes réactions émotionnelles étaient le fruit d’un ensemble de programmes inconscients qu’il m’était possible de désamorcer si je le désirais vraiment.
Le fait est que, depuis que nous sommes au monde, nous accumulons diverses informations qui nous permettent de nous faire une idée sur notre identité en tant que personnes. Certains se croient investis d’une mission, d’autres pensent être nés pour un petit pain… Ainsi, il existe autant de vision de soi-même qu’il y a d’individus sur la Terre. Pourtant, nous provenons tous du même endroit.
Peu importe l’apparence que nous avons, les talents dont nous profitons, les lieux que nous habitons, nous sommes tous issus de la Source infinie d’amour et de Lumière, pouponnière des âmes qui partent un jour pour vivre l’aventure de la Vie. En tant que parcelle de lumière, nous possédons tous des attributs semblables. Nous sommes des êtres souverains même si, pour la plupart, nous l’avons oublié.
L’éveil spirituel dont on parle tant de nos jours consiste tout simplement à se rappeler qui nous sommes. Contrairement à la croyance populaire, il n’y a rien à apprendre de ce que nous savons déjà au plus profond de nous-mêmes. Tout est là, de toute éternité.
Mais s’en souvenir n’est pas tâche facile. Nous avons tous développé des mécanismes qui ralentissent le processus. Parfois, nous nous croyons seuls, abandonnés, vulnérables. À d’autres moments, nous visons la perfection et nous condamnons de ne pouvoir l’atteindre. Souvent, nous utilisons notre pouvoir de créer pour nous enliser davantage dans des scénarios limitants. Nous oublions que la vie est un jeu qu’il ne faut pas trop prendre au sérieux pour la rendre magique et stimulante.
Malgré tout, il est possible de dégager le voile de la conscience. La première chose est de considérer le fait que «Je suis un être souverain même si cela me paraît invraisemblable». Cette affirmation au point zéro (positif et négatif réunis) est très puissante. Plus nous la faisons nôtre, plus elle nous permet de nous réapproprier notre réelle identité.
Parallèlement, il faut exercer notre vigilance, car les vieilles croyances vont continuer de venir nous visiter pendant un certain temps. Le mental et l’ego ne voudront pas perdre aussi aisément leur hégémonie. Parmi les plus gros pièges, il y a ce besoin de s’accrocher à des opinions tranchées comme si elles étaient des vérités indéniables. Attention! N’oublions pas que nous vivons dans un monde de polarité où ombre et lumière s’entremêlent pour former un tout indissociable. Tous deux sont les faces d’une même pièce. Rejeter l’un au profit de l’autre ne peut que renforcer nos déséquilibres et nos souffrances.
Donc, accueillir ce qui est sans prendre parti, sans juger. Voilà l’un des attributs de l’être souverain. Un autre est d’avoir du discernement et d’exercer un certain scepticisme face aux idées qui circulent et qu’on peut nous présenter comment étant autant de vérités auxquelles il faudrait adhérer. Je fais entre autres référence aux canalisations d’êtres ascensionnés qui inondent nos librairies. Certaines prédisent l’avènement d’un monde meilleur ou l’arrivée de renfort pour nous aider à vaincre les forces des ténèbres… Devant autant de bonnes nouvelles, gardons en mémoire que le véritable pouvoir est à l’intérieur de nous. La conscience de cette réalité est également une caractéristique incontournable de l’être souverain.
Pour s’aider à libérer le chemin vers sa souveraineté, voici quelques trucs que j’enseigne dans mes formations. Je vous les offre pour que vous puissiez les appliquer dès maintenant dans votre cheminement personnel.
Celui-ci concerne nos promesses passées. Nous portons pour plusieurs des vœux ou des pactes qui nous lient à des engagements limitants. Ils ont été installés dans notre banque mémorielle au long de notre parcours d’âme et nous suivent depuis. Ce peut être un vœu de pauvreté ou de chasteté, ou bien un pacte liant deux âmes à la vie à la mort par exemple. Si nous avons le sentiment d’être marqués par de telles obligations (il est possible également de le dépister grâce à la kinésiologie holistique), il est important de les révoquer. Cela se fait tout simplement en en faisant la demande de façon solennelle (en position debout si possible):
«Je commande, à partir de maintenant, que le vœu de ________________ soit annulé. »
Cette formule pourrait également être utilisée :
« Je commande que la charge magnétique positive correspondant à la charge magnétique négative de ce pacte de ________________ s’installe maintenant. »
Ou bien celle-ci :
« Je commande que mon vœu de ________________ soit mis au point zéro. »
Voici un autre truc qui suggère de cultiver la présence. Plutôt que de se braquer devant toutes les règles (gouvernementales ou autres) qui nous font nous sentir petits et impuissants, prenons du recul et voyons le monde comme le miroir de notre réalité intérieure. Tant que nous porterons la peur, le monde extérieur en sera le reflet.
Pour s’en libérer, cultivons la présence de la Source en soi. Ressentons-la, respirons-la, faisons-la circuler, visualisons-la, donnons-lui une couleur, laissons-nous porter par elle. Ainsi, nous nous éveillons graduellement, un jour à la fois, une pensée à la fois. Et quand nous basculons dans le doute, la douleur, la peine ou la peur, ramenons-nous le plus tôt possible avec amour en évitant de nous taper sur la tête. Soyons bons et conciliants envers nous-mêmes.
En terminant, voici l’exercice que m’avait proposé ce thérapeute il y a de cela plusieurs années. L’idée est de cesser de nier ou de résister à nos travers, car ce faisant, nous continuons de les nourrir. Accueillir ce qui est là, accueillir ses polarités, les faire soi est le meilleur chemin vers sa souveraineté. La technique s’appelle : la réappropriation de soi. Par exemple, si je refuse la colère qui m’habite (ça pourrait être la culpabilité, la honte, la paresse, etc.), je dis ceci à voix haute :
« Je suis en colère et j’aime ça. »
Je vous entends dire : oui mais est-ce que cela n’aura pas l’effet inverse, celui d’amplifier l’émotion qu’on veut voir disparaître? Eh bien non, c’est tout le contraire, car en l’accueillant, en l’aimant, nous la mettons au point zéro. Elle perd alors sa force d’action.
Avec ces outils dans votre coffre, vous avez maintenant de nouveaux atouts pour vous permettre de poursuivre votre chemin vers votre souveraineté intérieure.
Je vous invite à voir ou revoir mon LIVE du 27 juin dernier pour approfondir le sujet davantage. Sur ce, je vous souhaite bonne route dans la fluidité de l’être!
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