Ah la famille! Quel thème! Elle est au coeur de nos vies mais pas toujours ressentie de façon nourrissante ou comme un plus. Plusieurs disent même sentir ne pas avoir de famille. Est-ce véritablement possible de ne pas avoir de famille? Poser la question est y répondre!
Notre capacité à ne plus être en lien, à être séparé (e) des autres est en train de disparaître car, que nous le voulions ou pas, nous sommes profondément en lien avec les personnes qui font partie de notre vie. Surtout à notre époque où nos frontières, à l’instar de nos oeillères, sont en train de s’ouvrir!
Le thème de cette semaine risque de faire réagir… et si nous élargissions notre regard sur la famille?! Si nous acceptions de voir l’impact de cette famille sur notre vie. D’ailleurs, que nous en ayons une, ou pas, la famille nous ne pouvons la sortir de notre cellule, de notre être, de notre ADN. En fait, notre famille nous ne pouvons pas nous en sortir: nous sommes lié(e) à elle, alors à nous de voir comment faire pour que ce lien soit nourrissant et positif.
Un peu d’étymologie
Chez les Romains, la famille était la réunion des serviteurs, des esclaves appartenant à un seul individu ou attachés à un service public.
Plus tard, la famille c’était tous les gens vivant sous le même toit, qu’ils aient des liens de sang ou pas.
Dans l’une comme dans l’autre de ces réalités familiales, il y a donc toujours, historiquement, une notion de soumission et de hiérarchie. Nous venons donc de comprendre que dans une famille la hiérarchie est importante, en même temps que le fait d’y être attaché… et cela peut même aller jusqu’à des liens de l’ordre de l’esclavage. Nous appartenons, chacun, à notre famille comme un esclave à son maître.
Et dans la biologie?
La famille, nous venons de le voir, c’est être en lien, un lien qui ne se défait pas. Et en même temps, se sentir lié et soutenu est la meilleure façon de ne pas se sentir seul. D’un point de vue biologique, être en lien est la solution à la survie, car seul dans la nature, nul ne peut survivre. Pour notre cerveau reptilien, le but premier est de survivre. Et survivre, cela se fait en meute. De là l’importance d’être en famille pour beaucoup d’humains et la grande insécurité que certains peuvent ressentir s’ils n’ont pas l’impression de faire partie d’une famille.
Nous avons beau ne pas vouloir être de notre famille, il n’en demeure pas moins que nous sommes liés à elle à jamais dans nos intrications les plus profondes. Les mémoires qui se transmettent dans la famille biologique pèsent lourdement dans les programmes dont nous héritons. Que nous le voulions ou non, que nous soyons dans l’illusion de ne pas en avoir une, nous héritons des traits de notre famille. Alors, la question qui me semble intéressante à se poser:
Comment rendre cet héritage plus léger?
Tout d’abord, conscientiser ce dont on a hérité et réaliser que l’on doit « réparer » nos familles. Nous pouvons déjà commencer par nous demander comment nous nous sentons en pensant aux membres de notre famille. Avons-nous de l’affection, de l’amour, de la compassion, de l’empathie, de la compréhension? Oui, alors, nous avons réussi à libérer beaucoup de choses. Si au contraire nous éprouvons de la rancoeur, de la colère, de la tristesse, du ressentiment, de la déception, de la trahison, des jugements, des condamnations… c’est que nous sommes encore liés à eux dans ces programmes, ces mémoires blessées.
Pour les personnes adoptées, il s’agit tout simplement d’observer comment nous nous sentons par rapport à la famille d’adoption, c’est très proche de ce que cela serait avec la famille biologique!
Libérer ce que la famille porte et nous a légué est l’étape suivante. Différents outils (guérisons dans l’Arbre, les constellations familiales de Bert Ellinger, reconnexion à soi, etc.) existent et sont tous très puissants.
Après le travail de mise en conscience, il y a l’étape de la reconnaissance, pour arriver ensuite à accepter ce qui a été et remercier les ancêtres. Je vous propose de leur dire ou leur écrire dans une lettre « je te reconnais et te remercie pour la vie, tes talents. Et je te pardonne dans tous ce que tu n’as pas pu faire, réaliser et être. J’accepte totalement qui tu étais. »
En quoi faire ce processus change des vies?!
Une famille, c’est un peu comme un mobile: si un des membres ne va pas bien, toute le groupe ne va pas bien. Si une figurine tombe du mobile, celui-ci est déséquilibré, ce qui a un impact sur tous les membres de la famille.
Alors, il est bénéfique de faire des actes de libération, de réparation, de libérer les atomes crochus invisibles, les allégeances invisibles, les engagements de réparation invisibles transmis dans la généalogie. (Exemple: un ancêtre est décédé jeune d’un accident. Pour ne pas l’oublier, l’égrégore de la famille va en transmettre des mémoires à certains membres de la lignée pour incarner des aspects de cet ancêtre par le biais de comportements, et ainsi l’honorer.)
L’intention à porter pendant tout le processus, c’est que la souffrance s’arrête en libérant la famille. Et pour que cela s’arrête, nous avons un rôle à jouer, car lorsque nous libérerons une mémoire ou un programme transgénérationnel, cela profite aussi à nos ancêtres et nos descendants, et également nos frères et sœurs.
Comment se transmettent les mémoires?
Nos mémoires sont vivantes à l’intérieur de nous et notre sang, et donc nos organes, porte ces mémoires. Cela explique pourquoi certaines personnes refusent les transfusions de sang ou les dons d’organes, pour ne pas porter ces empreintes-là qui ne font pas partie de leur lignée.
Devons-nous rester en lien avec des membres de notre famille s’ils sont toxiques?
Sans s’obliger à subir les comportements destructeurs de certains membres de notre famille, il nous est possible d’opérer un certain changement de regard sur eux. En effet, ces moutons noirs de la famille sont des êtres qui souffrent. Plutôt que de les nier et de faire comme s’ils n’existaient pas, ce qui ne libérera pas la lignée, acceptons de les considérer avec amour et de leur pardonner. Ce qu’ils vivent et nous font vivre met le doigt sur ce qu’il y a justement à guérir dans la lignée. Ils sont les porte-parole de la souffrance encore présente et transmise dans la famille. Ils sont comme les pantins des mémoires de souffrance qui se répandent, à nous d’être conscients et de réaliser cela, tout en recardant les relations au besoin, bien sûr.
C’est un peu comme si notre famille était un laboratoire de conscience, notre matière première pour conscientiser le chemin qu’il reste à faire. Ensuite, le couple est certainement l’espace relationnel qui nous donne le plus d’indication sur ce qui nous reste le plus à libérer en lien avec nos mémoires familiales. Et finalement, nos liens familiaux, nous les reproduisons dans tous les groupes où nous évoluons. Ce que nous avons été dans la famille conditionne majoritairement ce que nous allons être dans notre groupe professionnel, à l’école, etc. Ces microcosmes nous aident à comprendre les ancrages que nous avons dans notre propre famille.
Que lègue-t-on dans la matière et dans l’énergétique?
Nous avons de grandes responsabilités. Comment pouvons-nous regarder nos enfants et petits-enfants revivre les mêmes schémas non réglés de nos ancêtres? Notre mission est d’accepter l’histoire de notre famille, de l’accueillir, d’honorer ce que chacun a eu à vivre, de pardonner et après cela, de libérer… pour sortir de la prison de ces histoires familiales qui n’ont pas pu être accueillies avec amour.
À nous de décider d’arrêter cela.
Et les familles recomposées dans tout cela?
Les familles éclatent, se reconstruisent et se donnent de nouvelles chances. En mettant du sang neuf dans notre famille (même s’il y a souvent bien des points communs entre les familles), cela peut être libérateur sous certains égards. Et je vous parle de familles que j’ai eu le plaisir d’accompagner. À notre époque, les sangs se mêlent, nous diluons la sauce en quelque sorte; en ce sens, c’est une époque extraordinaire. Vivent les familles recomposées! Vive le décloisonnement! D’après moi ce sont des signes d’ouverture, et donc de libération… et c’est une très bonne nouvelle:)
Et nos autres familles alors?
Il y a d’autres familles que la famille biologique. La biologique, celle où nous grandissons, c’est notre terrain de guerre, c’est le brut, là où les grosses guérisons vont pouvoir se faire. Les autres familles viennent nous réconcilier avec l’idée même de la famille justement, elles viennent mettre un baume au coeur (nos amis, le groupe de Pause-Toi!, la famille de la Terre, etc.).
Mais d’abord et avant tout, intéressons-nous à ce qui se passe dans notre propre famille, car la somme des disharmonies de toutes les familles sur terre crée les disharmonies entre les peuples, les guerres… « l’étage » le plus petit est le plus important. Les petites cellules familiales font les peuples, alors, occupons-nous de notre cellule familiale.
Oui, nous avons des familles d’âmes, de lumière: mais attention de ne pas être dans la fuite de notre propre incarnation. Nous ne sommes pas en incarnation pour trop nous intéresser à notre famille de lumière, mais bien pour nous intéresser à notre famille de corps, la famille biologique, de sang. Nous sommes en incarnation pour vivre et transmuter la matière vers la lumière. Et souvent, quand nous avons trop d’intérêt pour la famille de lumière, nous passons à côté de l’ici. Nous sommes notre propre terrain d’expérimentation et il faut juste l’accueillir de cette façon. Alors, bien sûr que notre famille d’âmes peut nous donner de la force, de l’alignement, de la joie et un plus grand sentiment de connexion pour avoir la force et le courage d’aimer et accueillir notre famille biologique telle qu’elle est: l’une va nous aider à accepter l’autre.
Si vous voulez recevoir des soins en kinésiologie holistique, guérison dans l’Arbre, avoir des clefs sur quel ancêtre a le plus besoin d’être libéré, etc. contactez l’école Quintessence Santé pour envisager peut-être un accompagnement privé. Des rencontres juste pour vous, pour être accompagné dans cette transmutation alchimique excessivement puissante des liens de sang.
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